QUE REPRESENTENT LES PHOTOS DES COUVERTURES DE VOS LIVRES ?
La photo de couverture de Une histoire parmi tant d'autres représente la fontaine de Vevy, dans le Jura, le village où j'habite et où se déroule
l'histoire. C'est ma fille Bathilde qui l'a prise.
La photo de couverture de Marianna représente le lycée Jules Ferry, de Roanne, dans la Loire, où j'ai vécu trois années assez douloureuses et
où la rencontre de Marianna et Hermann est censée se passer. La photo est de ma fille Bathilde, le dessin de son amie Jennifer CLAVELIN et c'est encore Bathilde qui a fait le montage.
Ma fille Lara a pris la photo qui accompagne la biographie en quatrième de couverture. Merci à elles trois...
La photo de L'éternel absent représente le Phare du Paon, sur l'île de Bréhat (22).
Elle a été prise par mon ami Jean-Marie LECLERC, qui a une maison de famille sur l'île. C'est à lui aussi qu'on doit la plupart des photos qui illustrent le livre.
COMBIEN DE TEMPS METTEZ-VOUS POUR ECRIRE UN LIVRE ?
J'ai écrit Marianna en 1991 en trois semaines. Timée avait environ deux ans, Bathilde six mois. Je m'installais dans leur chambre et les laissais
jouer pendant que j'écrivais sur mon cahier. Je mettais en fond sonore la cassette du film "Out of Africa", allez savoir pourquoi... J'ai laissé dormir ce double cahier longtemps.
En 2006, pendant les vacances de Pâques et sans l'avoir aucunement prévu, j'ai écrit Une histoire parmi tant d'autres en dix jours, à l'ordi cette
fois, qui permet mille corrections et ajouts... J'écrivais toute la journée et je me relevais la nuit pour écrire. Je vous laisse deviner comme ménage, lessives et cuisine étaient passés au tout
dernier rang de mes préoccupations ! Dur, dur, d'être le mari ou les enfants d'une romancière en herbe ! Après, il a fallu un long temps de relecture avant la parution de ce livre, le 8 avril
2009. Quelle joie alors !!! Bob et les enfants, sans rancune, m'ont préparé une belle fête surprise en invitant tous les amis du village et des environs... Qu'ils en soient remerciés...
Pendant l'été 2009, je me suis attelée à la saisie sur ordinateur de Marianna. Je n'ai presque rien changé au texte. Mais j'ai rajouté un chapitre
: une année de porcelaine. C'est pourquoi le titre final est double. J'ai beaucoup hésité à rajouter ce chapitre. Mais j'ai à cette période justement reçu un mail de mon ami Jean-Jacques me
conseillant de faire paraître certains poèmes de mon adolescence... J'ai donc obéi !
J'ai écrit L'éternel absent en un mois, mais j'ai eu besoin d'une année pour le peaufiner. Certains diront que j'ai mis trop de descriptions
de l'île de Bréhat, et que l'histoire elle-même en pâtit. Mais pour moi, Bréhat est un personnage à part entière du livre et je ne pouvais pas purement et simplement oublier certains aspects de
sa riche histoire.
QUELLE EST LA PART DE LA REALITE DANS VOS ROMANS ?
Pour Une histoire parmi tant d'autres, le cadre très réel est celui de notre vie à l'époque, dans une petite ferme laitière produisant du lait
pour le Comté et le Morbier en Agriculture Biologique. L'histoire de la rencontre de Léa et de Mann est complètement inventée.
Pour Marianna, l'histoire est inventée. On trouvera cependant dans tout le livre, notamment dans le chapitre : une année de porcelaine, tout un
tas de souvenirs que les personnes qui les partagent avec moi reconnaîtront ! Les poèmes de ce dernier chapitre sont mes poèmes d'adolescence.
L'éternel absent est une histoire inventée, sauf pour ce qui concerne la présentation de l'île ou de mon village natal, St Symphorien de Lay.
Mais comme d'habitude, l'histoire se mêle étroitement à la réalité...
POURQUOI AVEZ-VOUS CHOISI D'APPELER VOTRE HEROINE MARIANNA ?
La vérité est que je n'en ai aucune idée. Quand j'écris un roman, je ne fais que me mettre au service d'une inspiration qui vient de loin, que je ne dirige pas consciemment. Dans Une histoire parmi tant d'autres, comme les personnages qui m'ont servi de modèle existaient bel et bien, j'ai choisi de leur donner des prénoms qui
commençaient souvent par la même initiale que leur prénom réel, pour avoir des repères, pour que ce soit plus facile pour moi.
Mais pourquoi Marianna ? Je n'en connais aucune ! Je crois beaucoup que mes personnages ont une existence propre et que ce sont eux qui me dictent le prénom qu'ils porteront, les répliques qu'ils
échangeront, les réactions qu'ils auront. J'écris et soudain, le personnage prend corps, s'autonomise, s'exprime. J'en suis la première étonnée. C'est une expérience merveilleuse. Par exemple,
dans Marianna, je n'avais pas du tout prévu que Klaus et Chris tomberaient amoureux l'un de l'autre...
Je sais bien que mon inconscient est le responsable de tout cela, mais j'aime à croire qu'il n'explique pas tout. Un peu comme pour la naissance d'un enfant, désiré ou non par ses parents, mais
qui - j'en suis sûre- a une vie propre dès l'instant de sa conception,et peut-être même avant... Comme si un souffle l'habitait, qui exprimerait son envie de naître et qui, pour moi, est le
Souffle de Dieu...